FMAC Ville de Paris – Acquisitions 2017 – Artistes Jeune Création

10.2017

A l’occasion de la parution d’une édition consacrée aux acquisitions 2017 du Fonds Municipal d’Art Contemporain de la Ville de Paris, nous revenons sur la sélection opérée par le jury de professionnels et de représentants de la Ville de Paris, dont le choix s’est porté sur trente sept pièces de vingt trois artistes, dont quatre artistes passés par Jeune Création : Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat, Sara Favriau et Daniel Otero Torres.

Le jury 2017 de la commission d’acquisition du Fonds Municipal d’Art Contemporain de la ville de Paris, composé de membres invités, nommés pour leur expertise, et de membres de droit qualifiés, comprenait : Colette Barbier, directrice de la Fondation d’Entreprise Ricard ; Paula Aisemberg, directrice de la Maison rouge (12e); Frank Lamy, chargé des expositions temporaires au Musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, le Mac / Val ; Sandra Patron, directrice du Musée régional d’art contemporain du Languedoc-Roussillon, à Sérignan (34) ; ainsi que 4 représentants de la Ville de Paris.
Disposant d’un budget de 169 000 euros, le FMAC s’est enrichi de 21 tirages photographiques (dont 10 séries différentes), 8 sculptures ou installations, dont 1 ensemble de 2 sculptures, 6 œuvres d’arts graphiques (dessins, collages), 2 peintures et 1 vidéo. Découvrez les oeuvres de Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat, Sara Favriau et Daniel Otero Torres, entrées cette année dans la collection du FMAC de la Ville de Paris.

Simon BRODBECK et Lucie de BARBUAT

Simon Brodbeck est né en 1981 à Pithiviers et Lucie de Barbuat est née 1986 à Saint-Etienne. Ils vivent et travaillent à Paris. Ils ont participé à la 64e édition de Jeune Création qui s’est tenue en 2013 au 104.

Ce duo d’artistes franco-allemand travaille ensemble depuis 2005 et réalise des photographies, vidéos et installions. La photographie acquise par le FMAC appartient à la série Silent World. Le procédé, un temps de prise de vue très long et une image retravaillée sur ordinateur, permet de faire disparaître l’agitation caractéristique de places ou de monuments connus et reconnaissables partout dans le monde, tels que la place de l’Opéra à Paris. Ne subsistent ponctuellement que quelques personnages, seuls et isolés. Les artistes souhaitent ainsi transformer ces espaces urbains emblématiques en «paysages mentaux silencieux et abandonnés ».

Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat, Silent World, Place de l’Opéra, Paris, 2009. Série Silent World. Impression jet d’encre sur papier baryté Hahnemühle, contrecollé sur aluminium. 150 x 190 cm, édition 5/7 + 2 EA. Courtesy des artistes.

Sara FAVRIAU

Sara Favriau est née en 1983 à Paris, où elle vit et travaille. Elle a exposé à la Cabane Georgina dans le cadre du programme de 13 expositions Hors les Murs de Jeune Création mis en place à l’occasion de Marseille-Provence 2013.

Sara Favriau questionne l’histoire au moyen d’une exploration des techniques classiques et contemporaines de la sculpture. Ses sculptures sont en quelque sorte des palimpsestes : la poésie de l’oeuvre réalisée n’efface pas l’objet d’origine souvent triviale. La déconstruction et la reconstruction tiennent également une place prépondérante dans l’oeuvre de l’artiste, qui aime offrir une « seconde vie » aux objets qu’elle sculpte. Partant d’objets souvent issus du monde de l’industrie, elle les détourne pour y insuffler poésie et sens. Dans une série récente l’artiste, par de simple tasseaux de bois sculptés se transformant en totem, interroge les principes existants.

Sara Favriau, Gourdins, 2016. Chêne rouge, 2 éléments. 122 x 8 x 8 cm et 87 x 8 x 8 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Maubert.
Daniel OTERO TORRES

Daniel Otero Torres est né en 1985 à Bogota (Colombie). Il vit et travaille à Paris. Il a participé à la 66e édition de Jeune Création qui s’est tenue en 2016 à la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin.

Diplômé en 2010 de l’école nationale des Beaux-Arts de Lyon. Son oeuvre est composite. Il pratique le dessin et depuis quelques années s’intéresse aux volumes et aux installations. Ses oeuvres s’inspirent de sujets collectés, sur internet et dans l’imagerie collective, qu’il retravaille, modifie, assemble en jouant sur les contrastes et les affinités. Son approche anthropologique vise à pointer nos croyances, nos normes sociales et notre anthropocentrisme. Le dessin intitulé Reflet illustre ces recherches. L’assemblage de deux formes – un corps d’homme et des motifs géométriques – aboutit à une abstraction et à l’effacement du regard du personnage et par là de toute trace identitaire. De l’autre côté, sculpture hybride, associe un fragment de bidonvilles sud-américain, construits illégalement sur des terrains non constructibles, à un corps humain.

Daniel Otero Torres, Reflet, 2016. Crayon sur papier. 100 x 70 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Marine Veilleux

Daniel Otero Torres, De l’autre côté, 211-2015. Techniques mixtes. 33 x 128 x 28 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Marine Veilleux

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