Vegetal invader #1 –
Aurélie Slonina

Cette exposition permet de découvrir une dizaine d’œuvres récentes de l’artiste, toutes réalisées au cours de l’année 2012 et présentées pour la première fois. Installations, sculptures et dessins investissent l’espace de la galerie, une première pour l’artiste particulièrement habituée à produire des œuvres destinées à l’espace urbain.

Aurélie Slonina travaille sur les relations ambivalentes que l’homme entretient avec son environnement. Dans ses œuvres, où se mêlent légèreté et gravité, elle met en tension la maîtrise et la perte de contrôle de l’homme sur la nature. Il semble qu’à trop vouloir la maîtriser à force de progrès scientifique et technologique, il en ait perdu son contrôle et ait engendré une nature d’une ère nouvelle. Aurélie Slonina crée des hybrides dans lesquels elle s’ingénie à mêler des éléments contraires. Ses interventions extérieures représentent des anomalies qui finissent par s’adapter et se confondre à leur environnement. La greffe fonctionne et décrit un paysage en pleine mutation, entre fiction et réalité. Quel est le degré d’hybridation des choses ou de la nature qui nous entoure ? En recherchant dans la nature contemporaine ses propres contradictions, l’artiste en dégage son aspect absurde, décalé, souvent ironique de la réalité. Ses installations usent d’une certaine permissivité, légèreté et indulgence face à la violence qu’elles mettent en scène. Les œuvres présentées dans l’exposition sont le reflet de ces interrogations, préoccupations et constats.
Vegetal invader, une série de stickers représentant des pots de fleurs appartenant au mobilier urbain contemporain et dont les tailles variables créent une profondeur de champs, sont collés sur la vitrine de la galerie. Ils apparaissent tels des objets volants non identifiés traversant la ville. Ces jardinières contiennent un échantillon de nature urbaine dans ce qu’elle a de plus artificiel. Modifiées, mutantes, celles-ci semblent venir d’un autre monde, occupant la ville comme des envahisseurs. Les stickers issus du street art redonnent à cette nature un aspect sauvage, moins embellissant.

La sculpture Treillages ondulatoires hypnotise par sa densité graphique. Des treillages de jardin aux formes géométriques ondulatoires, perturbatrices, évoquant la crainte et le danger (catastrophes écologiques, champs électromagnétiques émis par des appareils électroniques) servent de support à des plantes grimpantes. Le point de fuite de la perspective à la française ne constitue plus le motif essentiel. L’onde se matérialise. Le végétal grandit, prend appui et évolue sur un treillage aux formes résolument contemporaines.

Au sol, Big-bang, une boule à facettes sur laquelle a poussé un amadouvier, champignon de souche, intrigue. L’excroissance naturelle de l’objet artificiel semble provenir ou créer du chaos.

De différentes échelles et installées sur plusieurs niveaux, les Flying flowers, jardinières “diamants” dont le design appartient au mobilier urbain des années 60, constituent un curieux ensemble. En réalité en béton et imposantes, elles sont ici en céramique émaillée, réduites à la taille de pots de fleurs d’intérieur. Leurs formes géométriques contrastent avec les remous que forme la nature, et pourtant ils font corps.

Dans le dessin Herbal energy booster une jardinière est, quant à elle, en train d’exploser. La végétation urbaine contenue dans celle-ci semble survitaminée. La représentation de la nature prend dans cette pièce la forme d’un chaos organisé. L’explosion transfigure l’objet au point que la jardinière publique prend des allures mystiques. L’homme croit maîtriser la nature, mais celle-ci explose sous son nez. Le coloriage ajoute au caractère enfantin et naïf de l’intervention humaine.

Vernissage le jeudi 6 décembre à 18h

Exposition du 7 décembre 2012 au 19 janvier 2013
Fermé du 24.12 au 07.01

Projet réalisé avec le concours de l’aide de la Direction générale des affaires culturelles d’Ile-de-France – aide individuelle à la création 2011.

Exposition réalisée en partenariat avec la Mairie du 18e arrondissement.

Commissaire Lorraine Hussenot

Aurélie Slonina
Vegetal invader #1
Commissaire : Lorraine Hussenot
www.slonina.com

Du 7 décembre 2012 au 19 janvier 2013
Du mardi au samedi de 11h à 18h
Fermé du 24 décembre au 7 janvier
Vernissage le jeudi 6 décembre à 18h
Visite de presse à 14h

Relations avec la presse
Lorraine Hussenot
Tél. : 01 48 78 92 20
lohussenot@hotmail.com

Visuels disponibles sur demande

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