La dispute de l’âme et du corps au Cloître des Billettes
Commissariat Jean-Christophe Arcos
03.04
> 15.04.13
Avec:
Mathieu Arbez Hermoso / Minia Biabiany / Loïc Blairon / Jean-Baptiste Caron / Jérémy Chabaud / Claire Chesnier / Régis Feugère / Benoît Géhanne / Jean-Baptiste Lenglet / Audrey Martin / Jérémie Setton / Michaël Jourdet / Florian Viel / Laure Vigna
1427. Comme pour s’en convaincre, le Saint Siège condamne pour la seconde fois les théories de John Wyclif, inspirateur de la Réforme, près de 50 ans après sa mort. Pierre angulaire de la conception nouvelle de Wyclif : le lien direct entre l’humanité et son Dieu.
Par ordre du Pape, cette même année, ses ossements seront déterrés, brûlés et jetés dans la Tamise. Brûler la dépouille pour éteindre la pensée.
C’est cette année que le cloître d’origine de l’église des Billettes est construit. En même temps qu’un cimetière, aujourd’hui recouvert. L’église deviendra luthérienne en 1808.
Cette même année voit encore la première représentation de La Dispute de l’âme et du corps, objet de théâtre (sans auteur) utilisé par la Contre Réforme pour contenir par tous moyens l’avancée du protestantisme en Europe.
L’exposition La dispute de l’âme et du corps prend appui sur un lacis complexe d’événements pour mettre au jour un parallèle entre des mécanismes propres à l’histoire de l’art, opposant la matière à l’intention, la plastique au concept, et le caractère nodal qu’a pu revêtir le questionnement sur l’incarnation et le lien à la transcendance dans la période trouble d’émergence de la Réforme.
En gardant l’autonomie des deux champs, le contexte devient un prétexte pour évoquer des conciliations, des soustractions, des remises en cause, des tensions, des dialogismes, agitant la relation entre l’oeuvre et son objet, et, finalement, explorer le face à face présent à toute création.
Cloître des Billettes
24 rue des archives
75004 Paris
Tous les jours de 12h à 19h
M° Hôtel de Ville