Discount.
Dans la limite des stocks disponibles !

Sur une proposition de Michaël Jourdet et Coraline De Chiara

17.10

> 08.11.13

Venez acheter les oeuvres de

Mathieu Arbez . Luc Barrovecchio . Marion Bénard . Ghyslain Bertholon . Marion Brusley . Jean-Baptiste Caron . Romain Cattenoz . Collectif JJ EDITI . Julien Deprez . Antoine Desailly . Julien des Monstiers . Alexandre d’Huy . Pierre Dumonthier . Julie Guillaume . Margret Hoppe . Jisook Min . Elizaveta Konovalova . Marianne Lécareux . Sabrina Lestarquit . Emeric Lhuisset . Aurelien Maillard. Colombe Marcasiano . Sylvie Mas . Anna Mindszenti . Marie Morel . Celia Nkala . Bárbara Palomino . Marine Provost . Enrique Ramírez . Lola Reboud . Pierre Roy-Camille . Seo Hye-soon . Florian Sicard . Jonathan Sitthiphonh . Pierre Tectin . Helene Tilman . Romain Weintzem . Leïla Rose Willis . Siegfried Zeller

«DIIIIIIIIISCOUNT ! : rutilance des produits, stocks limités, prix bas, envie impérieuse.

Une mécanique du cheap, où le sensible s’attache au criard, sous la double obsolescence du désir et de la marchandise. Quoique les modalités changent selon les domaines d’activité, toute pratique mercantile, même artistique, s’appuie sur des rouages dont la finalité est toujours l’acquisition. Jeune Création joue de ces liens entre pratique individuelle et industrie marchande en invitant une quarantaine d’artistes à exposer leurs oeuvres, vendues entre 0,90 et 199,90 euros, sous un titre tapageur et des outils marketing bon marché.

Si l’intérêt qu’a initié l’art du XXème siècle pour la sérialité, la reproductibilité, l’usage de produits industriels, a dédramatisé ou questionné la distinction entre galerie et supermarché, l’exposition s’approprie le regard léger et critique qu’offre cette confrontation, non dans la représentation, mais dans le mode de distribution des oeuvres. Alignées au mur selon une logique ni hiérarchique ni relationnelle, mais inspirée du prisme lumineux, elles doivent à l’arbitraire de cet accrochage leur lien avec l’aléatoire ordonné des rayons marchands et gondoles bariolées de prix bas, déjà illustré par Gursky ou Closky… Imagerie et méthodologie également fascinantes pour Claes Oldenburg, qui sortait de la galerie et mettait en vitrine des oeuvres-produits (The store, 1961), tandis que Guillaume Bijl, dans un transposition contraire, montait un supermarché dans une galerie (New supermarket, 2002).

Les oeuvres, nullement dévaluées par le vocabulaire du « tout doit disparaître », nient la logique de la consommation de masse, où le sensible cède devant l’étiquette, et réactivent une mécanique du désir pérenne. Faire tourner les oeuvres, comme tournent les couleurs diffractées par un prisme, est simplement une pratique d’atelier, et la nécessaire transmission d’une vision du monde du plasticien au public. L’acquisition à bas coût d’oeuvres est un chaînon jouissif de cet état d’un monde d’échanges ; venir à l’exposition, c’est se sentir bien, sur le mode lounge que distille Super Discount d’Etienne de Crécy, et se laisser convaincre, ou pas, par la tentation de la possession.
DISCOUNT : pertinence des oeuvres, stock exclusif, prix bas, désir pérenne».

Texte d’ Audrey Teichmann, critique et théoricienne de l’art

Vernissage le jeudi 17.octobre à 18h

Exposition du 18 octobre au 8 novembre 2013

Soirée de réassort le vendredi 1er novembre 18h

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