Avec :

Luc Barrovecchio / Loïc Blairon / Jérémy Chabaud / Estrella Estevez, Régis Feugère / Sarah Garbarg / Michaël Jourdet / Claire Larfouilloux / Virginie Laurent / Aurélie Petterschmitt-Lévy / François Valenza / Kirill Ukolov

« Et, peut-être, tout simplement parce que, d’abord, la chose que l’on prétend désigner, on la place là où elle n’est pas. » Pierre Reverdy

Peut-être que les plus belles choses sont celles qui ne disent rien, ou plutôt, qui n’expriment rien, puisque probablement, à chaque fois, c’est une erreur qui fait que tout prend sens. Lorsque qu’Aimé Césaire écrit « L’eau n’était plus l’eau », c’est précisément parce que le réel est un impossible, et la réalité une image, ou encore, parce que la métaphore ne cesse jamais de nous dévier de ce que nous pensions avoir entendu.
Une note, d’intention par exemple, serait donc déjà en trop, puisqu’elle réduirait l’écart significatif entre les choses, entre les formes, alors que c’est dans cet écart même que se localise un équilibre, même s’il penche d’un côté.

Les points, de vérité si l’on veut, se situeraient donc dans cet étrange ensemble indéfini, incongru peut-être, mais non dénué d’un sens qui le traverse de part et d’autre, et qui donnerait parfois rien, mais parfois aussi, ce que l’on décide d’y voir. Pour ainsi dire, l’inverse d’une nature morte : non pas une place qui assignerait chaque chose strictement, mais un mouvement, et s’il en est, saccadé.

Espace Mezcla / Rouen