Manières d’être vivant.e –
commissariat Hélène Gugenheim &
Lucile Olympe Haute

Exposition collective

14.03

> 15.05.21

Une exposition de Hélène Gugenheim & Lucile Olympe Haute à la Galerie Jeune Création.
Avec The Coven Intelligence Program, Lucille Calmel, Hélène Gugenheim, Lucile Olympe Haute.

Nous voulons changer le monde.

Les œuvres réunies ici cherchent, chacune à leur façon, à favoriser la rencontre avec des formes vivantes non humaines, végétales ou animales, en toute humilité, et sans ignorer les aspects technologiques intriqués à nos modalités d’être.

Nous nous efforçons de penser et agir à l’échelle la plus concrète possible. Par exemple : la jardinière, la maison, le territoire arpenté. Nous faisons et nous rêvons dans le même mouvement. Nous prenons soin aujourd’hui de ce qui parle déjà du possible pour lequel nous résistons.

Dans nos modes de vie industriels, nous regrettons l’amputation de spiritualité. Nous comprenons qu’une pensée (religion, science) a autorisé cela en qualifiant de « ressources naturelles » des écosystèmes vivants dont nous sommes partie prenante. Alors que nous prenons conscience et assumons notre part de la responsabilité collective dans les mutations écologiques globales, que nous comprenons le contexte contraint dans lequel nous évoluons désormais, nous cherchons une perspective pour ne pas étouffer mais pour engager un mouvement, danser, esquisser ou consolider des initiatives et utopies sociétales collectives, attentives, soigneuses de leurs moyens.

Nous souhaitons faire de la place à d’autres récits et expériences du monde dans lequel nous vivons, d’autres Manières d’être vivant·es*. Nous sommes toutes du compost, des humaines-colonies (de bactéries), cyborg (augmentées de prothèses électroniques et d’appendices chimiques), sédimentées de fiction, d’image et de code (génétique, informatique). Nous revendiquons nos parentés vis-à-vis des espèces compagnes, des aliens familières, de l’humus et des bactéries.

Cette exposition s’inscrit dans un projet plus large, Et de nos bouches sortent des diamants, des crapauds et des rires, initié en septembre 2019 dans la Drôme avec le soutien de Jeune Création, et continué en Seine Saint-Denis en 2020 (Nous sorcière nous performeuses le 2 février 2020 pour Imbolc à l’Université de la Jeune Création à Romainville ; Terre commune le 22 septembre 2020 pour l’équinoxe d’automne, 70ème édition de Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin).

Et de nos bouches sortent des diamants, des crapauds et des rires réunit selon ses occurrence des artistes issues de parcours divers. Cette pluralité affirme notre souhait de construire une rencontre. Il s’agit de créer les conditions d’un partage en toute adelphité. Le territoire de ce projet s’étend sous les pieds de chacune des artistes qui l’intègre. Il est de même nature que celle suggérée par Suzanne Saxe** lorsqu’on lui demande de définir son réseau : celui des mauvaises herbes. Nous plongeons nos racines là où les personnes qui font vivre ce projet ont les leurs.

* citation empruntée à Baptiste Morizot (Actes sud, 2020).
** Susan Saxe, “Une question stupide”, dans Émilie Hache (dir.), Reclaim, recueil de textes écoféministes, Paris, Cambourakis, 2016, p.159-160.

Galerie Jeune Création
43 rue de la commune de Paris
93230 Romainville

Métro 5 (Bobigny-Pantin / Raymond Queneau)
mer.-vend. 11h-18h
sam. 14h-18h

Vernissage le dimanche 14.03.2021 14h-18h

Terre commune
rituel pour Ostra
le samedi 20 mars 2021

Galerie Jeune création
43 rue de la Commune de Paris
93230 Romainville

Programmation croisée
du 28 avril au 22 mai 2021
dans le cadre de la biennale
du design de Saint-Étienne

Galerie Les Limbes
7 Rue Henri Barbusse,
42000 Saint-Étienne

Terre commune
rituel pour Beltaine
le vendredi 30 avril 2021

Galerie Les Lîmbes
7 Rue Henri Barbusse,
42000 Saint-Étienne

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