LA PROGRAMMATION

71e Édition

En parallèle de l’exposition de la Chaufferie, une programmation variée d’événements est prévue durant tout le festival. Projections cinéma, après-midi de performances, ateliers; des artistes du festival et des artistes invité.e.s contribuent à animer des événements tout au long de ces deux semaines.

Avec Antide, Simon Asencio, Atelier corps genre arts, Elise Bercovitz, Vincent Burger, Charles Cadic, Claire et Morgan, Manon Delarue, Ophélie Demurger, Coline Dupuis, Émilie Franceschin, Célia Hay, Paul Heintz, Bonella Holloway, Claire Guetta, Rémi Klemensiewicz, Stanislas Paruzel, Jérémy Piette, Maxence Stamatiadis, Mathilde Supe, Sweatmother, Vincent Tanguy, Frédérique Vivet.

NOCTURNES / PROJECTIONS CINÉMA

VEN. 11.06
18h30 > 21h00

Projection cinéma : Voyage et image fantôme

– L’attaque du dragon d’Irlande (chapitre VI) (2021), Stanislas Paruzel, 21 min

– Paradigm Shift (2021), Vincent Burger, 7 min
Une nuit aux confins de l’Idaho, un homme mystérieux observe les caméras de surveillance de son appartement.

– The Wandering (2019), Vincent Tanguy, 16 min
Performance réalisée en juin 2019 à Shanghaï, Chine
Une balade nocturne au cœur de la mégalopole de Shanghaï, une errance techno-romantique, un jeu avec le réel. The Wandering met en scène Vincent Tanguy déambulant dans les rues avec un anneau lumineux, tel un personnage principal de jeu vidéo. L’action télescope la réalité et sa potentielle simulation pour mieux parasiter la compréhension d’images et de faits bien réels.

– Stills (2021), Jérémy Piette, 10min
Une image ne reste jamais éternellement emmurée dans son film. Elle s’exile, s’accroche et se perd sur un mur de chambre d’adolescent. Encre sur la fixité du papier ou dans la boucle d’un gif, elle se laisse happer dans la défiguration d’un temps qui se déplace et se distend. Une image a le droit à plusieurs histoires, Stills se propose comme un territoire fantôme pour toutes celles qui veulent s’en raconter encore et encore, entre hommage nostalgique et auto-dévoration cinéphilique. J.P

– Shanzhai Screen (2020), Paul Heintz, 23 min
Il fait nuit à Shenzhen, des peintres copistes racontent leur quotidien et leur pratique. Leurs gestes empruntent autant à un imaginaire artistique qu’ouvrier, à des technologies récentes qu’à des techniques classiques. C’est une autre histoire de la peinture qui se dessine ici.

DIM. 13.06
18h30 > 21h00

Projection cinéma : Développement personnel et manipulations d’images

– abetterself (2020), Maxence Stamatiadis, 2 min
“ Et si ta vie changeait dès maintenant ? Si toutes tes angoisses disparaissaient ? Poids, famille, doutes existentiels… Envolées en un clin d’œil grâce à la nouvelle app abetterself. Le programme est clé en main ! Sois heureuse, sois toi-même. Be a better self ! ”

– Cruel Park (partie 1) (2015), Mathilde Supe, 25 min
Cruel Park est un film et un projet multiforme, un jeu entre l’art vidéo et le cinéma, une aventure qui traverse différents registres d’images. Dans la première partie, Elle et Lui se perdent dans un parc mystérieux, et doivent parcourir un schéma narratif stéréotypé : Elle disparaît et Lui doit se battre pour la retrouver.

– abetterself (2020), Maxence Stamatiadis, 2 min

– Le miroir des âmes, (2018), Coline Dupuis, 24 min
Réalisé pendant une résidence artistique en immersion au sein du FCE Oise (Femmes Chefs d’Entreprises), le film propose 13 portraits de femmes qui s’entrecroisent avec l’histoire de Marguerite Porete, auteure du livre Le Miroir des mes Simples et Anéanties, condamnée pour hérésie pendant la chasse aux sorcières.

– abetterself (2020), Maxence Stamatiadis, 2 min

– Solicitud (épisode n°4, le Noël de Mano) (2020), Claire et Morgan, 20 min
Solicitud est une série qui met en scène à la manière des Télénovelas les relations et les tensions qui peuvent exister entre artistes, curateurs et autres acteurs du monde de l’art.
L’épisode 4, le Noël de Mano : Mano est triste car il est à l’hôpital pour le soir de Noël. Heureusement, Rita est là pour lui remonter le moral.

– Cruel Park (partie 2) (2015), Mathilde Supe, 20 min
Dans la deuxième partie du film, le spectateur traverse le parc mystérieux sous forme d’un grand zapping et se perd à son tour. Une immersion fantasmagorique, au détour de reprises de publicités et de films hollywoodiens, d’imitations de tutoriaux Youtube, de vidéos amateur…

– Abat-jour (2017), Charles Cadic, 5 min
Abat-jour éteint de son film une maison. De son apparition ne reste que son ombre. Des faisceaux de lumière circulent et traversent l’image. Des profondeurs affleurent et l’électricité ondoie à la surface des eaux. D’une ombre, des monolithes oubliés brillent une dernière lumière.

ATELIERS

SAM. 05.06
15h > 17h

Mues et métamorphoses : recherche et création collectives pour apprendre à muter sans promesse

Par l’Atelier Corps, genre, arts
Caroline Dejoie
Isaline Dupond Jacquemart
Mathilde Leïchlé

« Muter sans promesse » est l’une des consignes dictées par ïan Larue dans son essai « Libère-toi Cyborg ! Le pouvoir transformateur de la science-fiction féministe » (2018) inspiré des travaux de Donna Haraway.
Si les constructions sociales (le genre, la classe, la race…) structurent, malgré, avec, ou contre nous, nos identités, elles contraignent aussi nos corps et fixent leur plasticité. Ces éléments nous poussent à nous intéresser au potentiel révolutionnaire et jouissif de la transformation et de l’hybridation des corps pour expérimenter d’autres rapports au monde que ceux auxquels nous avons été limité-e-s jusqu’ici.

Cet atelier de recherche-création propose d’explorer joyeusement le thème de la mue/métamorphose, transformation/transition vers un autre-chose, sur fond de pensée écoféministe, écoqueer et décoloniale pour, collectivement, rassembler les outils qui s’offrent à nous afin « muter sans promesse ». Alors, pour apprendre à muter et lier pratique et théorie, recherche et création, réalisons ensemble une œuvre collective : une carte conceptuelle tentaculaire dont les ramifications sont autant d’images, de mots, et de sons que nous créerons in situ, ouvrant les possibles de nos mues. Nos idées en réseaux, nourries par des citations, œuvres et références issues de recherches passées, feront des étincelles et des frictions avec les sons que nous collecterons, les images que nous réaliserons, et les textes que nous écrirons ! La pratique de la carte conceptuelle, cartographie mentale, visuelle et sonore entre en résonance avec des pratiques artistiques et de recherche : faire un état des lieux des modes de pensée actuels et de représentations, devenant un matériau artistique et théorique… ouvrir une faille d’expérimentation !

Inspirons-nous des esthétiques et épistémologies drag et queer pour explorer le genre et ses divers modes d’expressions (Claude Cahun, Cindy Sherman…) et également repenser la distinction humain/non-humain en suivant la piste d’artistes expérimentant le devenir-animal (Marion Laval-Jeantet, Valentina Vera…), devenir-végétal (Ana Mendieta…), devenir-machine (Moon Ribas, Neil Harbisson…) et des figures de la science-fiction féministe comme la cyborg, entité post-humaine définie par sa multiplicité émancipatrice (Haraway, 1984).

SAM. 05.06
15h > 17h

Atelier portrait avec l’artiste Antide

« C’est du premier choc de la contemplation d’un visage que dépend la sensation principale qui me conduit constamment pendant toute l’exécution d’un portrait. »
Matisse

Que veut nous dire Matisse ?

Il nous dit que lexpression essentielle d’un portrait dépend du sentiment de l’artiste pour son modèle dès le premier regard. Chacun aura sa vision personnelle. Quand je regarde mon modèle pour la première fois je me demande ce que je veux faire ressortir : est-ce la brillance d’un regard, son coté volontaire ou rêveur, le contraste entre la blancheur de la peau et sa chevelure, l’expression de sa bouche, la forme de son visage. Ma décision déterminera son caractère et sa ressemblance. Je ne dois pas m’éloigner de sa construction anatomique mais je ne dois jamais oublier le sentiment que j’ai éprouvé dès ma première rencontre avec le modèle. Que ce soit avec un modèle vivant ou une photographie la démarche sera la même.
Matisse et Picasso se sont beaucoup servis de photographies pour leurs portraits. Delacroix commandait des photographies de ses modèles dans des positions qui lui convenait pour ses tableaux ou dessins. Beaucoup d’artistes contemporain travaillent d’après photographies. La ressemblance d’un portrait vient de son asymétrie particulière et de son rythme. Dans un visage chaque élément dépend de l’autre. Le front, les sourcils, les yeux, le nez, la bouche, le menton, la distance entre eux et leurs dimensions, la forme du visage, l’implantation et la qualité de la chevelure, créeront, si elles sont exactes, le caractère particulier du modèle. L’emplacement des oreilles donnera l’inclinaison de la tête et son rythme.
Pour construire avec exactitude un portrait il est nécessaire de décider d’une mesure étalon. L’oeil peut être cette mesure. Nous pouvons construire tous les éléments du visage en tenant compte de sa dimension. Si nous sommes droitiers, prenons l’oeil droit et tout tournera autour de lui. Suivant sa dimension nous aurons la grandeur du portrait.
En général la distance entre les yeux est d’un oeil, mais chaque visage à sa spécificité. Il peut y avoir une distance plus grande ou plus petite, une hauteur différente, c’est cette asymétrie qui participera à cette ressemblance.
Une fois le visage construit alors commencera le vrai travail, le regard, les ombres et les
lumières, les contrastes afin de lui donner VIE.

L’Atelier A.
Antide

DIM. 06.06
11h > 12h30

Visite sportive avec Manon Delarue

Avis aux passionnés de sport et de culture, Manon Delarue vous donne rendez-vous le dimanche 6 Juin à 11h pour une visite sportive de Jeune Création.

Une sélection d’artistes vous sera présentée entre deux courses.
Et à chaque médiation culturelle, un exercice de musculation vous sera proposé.

La course se fera en musique (pourquoi pas du disco ?) et l’évènement se conclura par un moment convivial autour d’un buffet de ravitaillement.
À vos baskets !

DIM. 06.06
15h > 17h

Lecture communale avec l’artiste Simon Asencio

Lecture communale d’un texte inachevé de Virginia Woolf, avec la complicité de Simon Asencio (et al.) le dimanche 06 juin de 15h à 17h à la Galerie Jeune Création à Romainville.
“READING AT RANDOM, OR TURNING THE PAGE (OR SINGING OUT OF DOORS)
Simon Asencio et al.

Une lecture commune avec (dans le désordre) Virginia Woolf, Brenda R. Silver, Daniel Tiffany, rile*, Maria DiBattista, Clarissa Dalloway, Robin des Bois, Paula Almiron, William Caxton, Ursula K. Le Guin, Hugh Latimer, Anon : celle·eux qui nous ont quittés et celle·eux à venir, Lancelot et Morgan la Fée, Stefan Govaart, Shakespeare et les Élisabethain·es, Clara Amaral, Anne Carson, Lady Anne Bacon, Luciani Giovanni, Eleonora Federici, Emily Kopley, les sorcières de North Berwick, Samuel R. Delany, Fredrik Floen, Eothen Stearn, Robert Glück, Christiane Blattmann, Macbeth, Orlando,… et al.

Je vous invite à une pratique de lecture: une lecture à plusieurs niveaux et à plusieurs voix pour invoquer des personnes, des personnages et des mythes d’un autre temps ; un temps bien avant la naissance de l’auteur·e, bien avant l’omniscience de la voix narrative, et bien avant que la lecture ne devienne silencieuse. Cette lecture est basée sur un essai inachevé de Virginia Woolf qui s’intitule Anon. Anon est un poème en prose qui conte l’histoire millénaire d’un·e seul·e protagoniste, Anon (ou “Anonyme” qui signifie le nom d’Anon) qui, telle un·e Orlando parcourt les âges de l’Angleterre précoloniale pour y dessiner une histoire commune et anonyme du langage.

Note : En raison de la nature du texte, la langue de lecture sera l’anglais

PERFORMANCES

SAM. 12.06
14h30 > 19h

UNE APRÈS-MIDI DE PERFORMANCES

Dans le cadre du 71e festival Jeune Création, venez assister à une après-midi de performances par les artistes du festival, et d’autres !

14h30 > Bonella Holloway, Caténation, 20 min
15h > Nicolas Puyjalon, Débauche de fatigues, 30min
15h30 > Thomas Dupal, HYPERSCULPTURE, 15 min
16h > Émilie Franceschin, Less is more, 30 min
16h30 > Thomas Dupal, HYPERSCULPTURE, 15 min
17h > Luc Avargues, La table, 20 min
18h > Rémi Klemensiewicz, Performance, 45 min

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